A lire les (nombreuses) questions reçues en quelques heures sur lemonde.fr, c'est peu dire que la réforme des retraites suscite interrogations, scepticisme, voire une certaine résignation. Elles montrent aussi que les règles actuelles – et celles à venir – sont souvent difficiles à appréhender.
Nous avons sélectionné les questions les plus représentatives et demandé à la société de conseil Optimaretraite d'y répondre. L'occasion d'illustrer à partir de cas concrets les effets des mesures annoncées par Jean-Marc Ayrault.
"Nous nous basons sur ce qui a été dévoilé par le gouvernement. Or, ce n'est qu'un projet qui pourrait être précisé, voire modifié, lors de la discussion de la loi. Surtout, cette réforme n'est sûrement pas la dernière, et la durée de cotisation n'est pas figée", précise Marc Darnault, d'Optimaretraite.
Pour rappel, depuis la réforme des retraites de 2010, l'âge légal de départ à la retraite, alors fixé à 60 ans, augmente progressivement pour atteindre 62 ans pour la génération née à partir de 1955 (sauf en cas de retraite anticipée). Mais pour partir avec une retraite à taux plein, il faut avoir cotisé un nombre de trimestres qui varie, lui aussi, selon son année de naissance. Le gouvernement Ayrault a décidé que ce nombre de trimestres augmenterait à partir de 2020, à un rythme d'un trimestre tous les trois ans, jusqu'en 2035 : une personne née à partir de 1973 devra cotiser 43 ans.
- "Le gouvernement soutient qu'il ne bouge pas l'âge de la retraite. Mais si je dois cotiser 43 ans et que je veux partir à 62 ans, quelle sera ma pension de retraite, sachant que je suis né en 1973 et que je travaille depuis mes 22 ans pour un salaire de 1 700 euros brut en moyenne ?"
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