31 mai 2010

Quand Sarkozy se Targuait d'avoir Voté la Retraite à 60 ans.

debug%5FvideoId=hJL7ZtZ%2DRIs&cr=FR&vw=352&el=detailpage&sdetail=p%253Awebmail1d%2Eorange%2Efr%2Fwebmail%2Ffr&vh=288&smoothing=1&w=560&hl=fr%5FFR&nsidf=1&md=1&debug%5FsourceData=BD075FE08HH1275295699192851&sd=BD075FE08HH1275295699192851&csipt=watch&sourceid=r&debug%5FflashVersion=WIN%2010%2C0%2C42%2C34&cfps=26%2E272577996715928&debug%5Fdate=Mon%20May%2031%2010%3A51%3A09%20GMT%2B0200%202010&nsipbps=30898%2E73015873016&fmt=34&plid=AASH3%2DrfDtdBeoVG&scoville=1&vid=YUMgMLqLsu24Ok4LdzA8m%2DAiA2BIHOmNC&pd=0&h=458&nsiabbl=31128&referrer=http%253A%252F%252Fwebmail1d%2Eorange%2Efr%252Fwebmail%252Ffr%5FFR%252Fread%2Ehtml%253FIDMSG%253D20004%2526FOLDER%253DSF%5FINBOX%2526ORIGIN%253DSYSTEM%5FFOLDER%2526SORTBY%253D1%2526PAGE%5FRETURN%253D1&nsiabl=5%2E015&debug%5FplaybackQuality=medium&nsivbbl=98006&nsivbl=5%2E12

Un «bouclier retraite» pour les salariés du privé


La présidente de la Caisse nationale d'assurance vieillesse estime inéluctable de relever l'âge de départ en retraite.
Secrétaire nationale de la CFE-CGC en charge de la protection sociale, Danièle Karniewicz préside la Caisse nationale d'assurance-vieillesse, le régime de base des salariés du privé (plus de 17 millions de cotisants et 12 millions de retraités).

LE FIGARO. - Votre syndicat est le seul à ne pas s'opposer au relèvement de l'âge légal, sous certaines conditions. Ces conditions sont-elles réunies?

Danièle KARNIEWICZ. - Pour pérenniser notre système par répartition, avec des retraites décentes, nous n'avons malheureusement pas le choix : il est inéluctable d'augmenter les recettes et de reculer l'âge de départ. Évidemment, repousser l'âge légal serait moins difficile si l'emploi des seniors était plus élevé, mais il y a urgence à agir en veillant à mieux accompagner les fins de carrière sans emploi.

François Chérèque (CFDT) vous accuse de soutenir «une réforme pour cadres supérieurs». Défendez-vous votre «clientèle»?

Trois quarts des Français disent vouloir sauvegarder notre modèle de retraite solidaire. Et à la première tempête -crise économique et déséquilibre démographique-, certains font voler en éclats cette solidarité au profit de la démagogie en décrétant ce qui est «juste» et «injuste» au service d'intérêts partisans. Le débat sur les retraites ne doit pas tourner à la lutte des classes entre travailleurs manuels et intellectuels. La société a besoin de chacun! Pourquoi s'attaquer aux chercheurs, aux médecins, aux experts… bref, à ceux qui font des études? Veut-on la fin de l'ascenseur social, le règne de l'égalitarisme? J'ajoute que ces classes moyennes, via les impôts ou les cotisations sur les salaires déplafonnés, qui ne leur créent pas de droits à retraite, contribuent à financer les «petites retraites», les pensions de ceux qui ont des parcours accidentés… C'est ça la solidarité! La question à se poser, c'est pourquoi cette solidarité, qui prend en compte les périodes de maladie, maternité, chômage, engagement civique… ne daigne pas protéger nos étudiants? Eux aussi travaillent beaucoup pour obtenir leurs diplômes et pour leurs stages, mais ils ne peuvent pas cotiser.

Mais contestez-vous que les plus aisés seront les moins touchés?

Les salariés les moins touchés par un report de l'âge plutôt que par une augmentation des annuités, ce sont les femmes, car ce sont elles qui peinent le plus à obtenir des carrières complètes. Et puis ceux qui font des études ne sont pas les seuls à commencer à cotiser tard. À 30 ans, les jeunes de la génération 1970 ont cotisé 7 trimestres de moins que ceux de la génération 1950. Les non-qualifiés rencontrent d'énormes difficultés à s'insérer dans le monde du travail. Gare à ne pas opposer au reste de la population, non pas ceux qui font des études, mais toute la jeunesse! Une jeunesse en situation de plus en plus précaire, études ou pas ; une jeunesse qui galère pour décrocher un premier CDI et qui a bien compris, depuis longtemps, qu'elle ne sera pas en retraite à 60 ans!

La réforme, telle qu'elle se dessine, sauvera-t-elle les caisses de retraite?

Elle est très loin d'être bouclée financièrement et c'est un énorme souci. Même avec les mesures d'âge, il manquera plus de 30 milliards par an en 2030, nous dit le COR. Ce n'est pas avec une taxe sur les hauts revenus et l'annualisation des seuils d'exonération de cotisations que le gouvernement les trouvera! Il faut forcément des rentrées supplémentaires.

Quelles recettes préconisez-vous?

Il faut envisager de remettre en cause les exonérations de cotisations patronales de 30 milliards par an, car selon la conclusion du Conseil d'orientation pour l'emploi : «Elles n'ont pas eu d'effet clair sur l'emploi agrégé.» Il est également impératif d'élargir l'assiette des ressources par une mesure du type TVA sociale, de taxer un peu plus les revenus du capital et d'augmenter les cotisations sociales.

Vous défendez l'équité privé-public. Par quoi passe-t-elle?

Les salariés du privé doivent bénéficier d'un taux de remplacement minimal garanti, ce que j'appelle le «bouclier retraite». Tous les agents du public et des régimes spéciaux savent, eux, des années à l'avance, quelle part de leur dernier salaire leur pension représentera ; mais les salariés du privé n'ont aucun indicateur! D'autre part, le mode de calcul des retraites du public -les fameux six derniers mois- ne m'intéresse pas. Ce que je regarde c'est le taux d'effort et le rendement : combien dois-je cotiser pour obtenir tel montant de retraite ? De ce point de vue, les différences persistent. Troisième point, les pensions de réversion sont anormalement soumises à conditions de ressources dans le privé. Du coup, une veuve dont la réversion est faible et qui reprend un travail est privée de cette réversion, conception perfectible du cumul emploi-retraite ! Enfin, il semblerait que le gouvernement envisage un timing de réforme décalé après 2016 pour les régimes spéciaux… L'effort demandé serait donc plus intense pour le secteur privé? Signe que la route de convergence des efforts de tous les Français est encore longue!

Pour en savoir plus, cliquer sur la source :le figaro

Retraites : la borne des 65 ans sera aussi relevée



Eric Woerth a confirmé que l'âge du taux plein, fixé à 65 ans aujourd'hui, serait relevé en même temps que l'âge légal du départ à 60 ans. Et que le décalage se ferait au rythme d'un trimestre par an.
C'est désormais officiel. La réforme des retraites que le gouvernement prépare entraînera un recul de l'âge légal, fixé à 60 ans depuis 1983, mais aussi un recul de l'âge du taux plein, qui est à 65 ans depuis 1945. 60 ans, c'est l'âge minimum à partir duquel on peut prendre sa retraite, à condition d'avoir suffisamment cotisé (40,5 annuités en 2010). 65 ans, c'est l'âge auquel on peut liquider ses droits sans décote quel que soit le nombre d'années cotisées. Le ministre du Travail a confirmé vendredi sur RTL que les deux bornes d'âge évolueraient en parallèle. « L'âge, c'est en fait une fourchette. Aujourd'hui, c'est 60 et 65, a expliqué Eric Woerth. Ces fourchettes bougeront évidemment. » Concrètement, si l'âge légal est décalé de trois ans, à 63 ans, il en sera de même pour la deuxième borne, qui passera de 65 à 68 ans. Dans « Libération », le ministre a aussi précisé que le relèvement se ferait à raison d'un trimestre par an : 60 ans et un trimestre en 2011, 60 ans et six mois en 2012, etc.

Si le gouvernement a pris la décision de bouger les deux bornes, c'est que cela génère beaucoup plus d'économies. A l'horizon de 2020-2030, un tiers des économies avancées par le Conseil d'orientation des retraites en cas de relèvement de l'âge légal serait lié à la modification de la borne de 65 ans, deux tiers pour la borne de 60 ans. Et la part de la deuxième borne croîtrait encore ensuite.

Sur le même sujet
Financement de la dette sociale : les scénarios à l'étude

Maintien de la note de la France : un objectif « tendu », selon François Baroin

Santé : 600 millions d'économies supplémentaires
Déjà hostiles au relèvement de l'âge légal, les syndicats sont vent debout face à cette annonce. « Ce sont les femmes et tous les salariés qui ont eu des carrières morcelées qui seront les plus pénalisés », s'est exclamé François Chérèque, le secrétaire général de la CFDT la semaine dernière dans « Les Echos ». Sur les départs de 2008, un peu plus de 15 % des salariés du privé ont dû attendre d'avoir 65 ans pour liquider leurs droits. Ils étaient inactifs la plupart du temps et n'avaient pas les annuités requises. « Il s'agit en grande partie de personnes ayant une durée validée insuffisante pour obtenir une pension à taux plein et qui attendent d'avoir 65 ans pour y accéder du fait de cette condition d'âge », souligne une étude de la Drees.

Les femmes sont surreprésentées : 24,1 % des assurées du régime général sont parties à 65 ans ou plus tard en 2009 contre 16,5 % des hommes. Repousser la deuxième borne les obligerait à attendre encore plus longtemps. Sur la génération née en 1943, 76 % des femmes parties à 65 ans avaient cotisé moins de 35 ans, malgré l'apport des majorations de durée d'assurance pour enfants. A long terme, argumente le gouvernement, ce sera de moins en moins vrai, car les carrières des femmes se sont rapprochées de celles des hommes. A l'horizon de 2050, l'écart entre les sexes serait totalement comblé et même inversé, sous l'effet des majorations.

VINCENT COLLEN, Les Echos
Pour en savoir plus, cliquer sur la source : les Echos

17 mai 2010

"La réforme du gouvernement risque fort d'entrainer une baisse des pensions de retraite du privé"


Ce week-end Eric Woerth a transmis aux partenaires sociaux le rapport d'orientation sur la réforme des retraites. S'ouvre désormais un nouveau round de consultations. Danièle Karniewicz, présidente de la CNAV estime qu'un allongement de la durée d'activité est inévitable pour faire face au besoin urgent de financement des régimes. Malgré cette mesure, elle craint que la réforme n'aboutisse à une baisse des pensions dans le privé et plaide pour un "bouclier retraite" individuel de façon à fixer la garantie d'un seuil minimal de pension pour chaque salarié.

Capital.fr : Le gouvernement a publié hier un document listant ses pistes de réflexion pour la réforme des retraites. Qu'en retenez-vous?
Danièle Karniewicz : Un élément essentiel du débat, le futur niveau de pension des Français, n'est pas clairement énoncé dans le rapport remis hier aux partenaires sociaux. Certes, le gouvernement annonce que les pensions ne baisseront pas pour les retraités actuels, mais il se montre beaucoup plus flou pour les générations futures. Pour elles, le rapport d'orientation évoque l'évolution du "pouvoir d'achat" et du "niveau de vie" une fois à la retraite en prenant en compte la pension, bien sûr, mais aussi tous les autres éléments de revenus, patrimoine et placements accumulés tout au long de la vie. C'est potentiellement un changement majeur de conception du système de retraite.... et surtout, le risque est d'aboutir au final à une baisse des pensions. Or je tiens à rappeler que depuis la réforme de 1993, les pensions ont déjà chuté de façon importante pour les salariés du privé ( baisse de 13% en moyenne). Il nous faut aujourd'hui rassurer les plus jeunes et pour cela leur donner une vision claire du niveau de leur future retraite, quitte à consentir des efforts supplémentaires partagés par tous pour y parvenir.

Capital.fr : Le gouvernement souhaite augmenter la durée d'activité, mais n'a pas tranché entre recul de l'âge l'égal de départ en retraite et allongement de la durée de cotisation. Quelle solution aurait votre préférence ?
Danièle Karniewicz : Le plus efficace, en terme d'allongement d'activité, et...


Pour lire la suite, cliquer sur la source : www.capital.fr

MESURES - Les 14 engagements du gouvernement sur les retraites



Allongement de la durée d'activité, "contribution" des revenus les plus élevés et des revenus du capital ou encore préservation du système par répartition: voici les 14 engagements du gouvernement pour réformer les retraites, selon le document d'orientation transmis dimanche soir aux partenaires sociaux.

- Engagement n 1: le gouvernement maintiendra le système par répartition "même s'il est nécessaire d'encourager les dispositifs d'épargne retraite".

- Engagement n 2: "l'objectif que se fixe" le gouvernement est de permettre un "retour à l'équilibre des régimes de retraite, et non pas simplement la réduction de leur déficit". La réforme déterminera "les règles des régimes à horizon 2020 ou 2030".

- Engagement n 3: le gouvernement "refuse de réduire le niveau de vie des retraités d'aujourd'hui pour résoudre les difficultés des régimes de retraite. Leur pouvoir d'achat restera garanti par l'indexation de leurs pensions sur les prix".

- Engagement n 4: "ne pas réduire les déficits en baissant les pensions des retraités de demain".

- Engagement n 5: "le gouvernement proposera de nouvelles mesures pour permettre aux Français de connaître plus tôt dans leur carrière leurs droits à retraite et d'utiliser les dispositifs permettant d'améliorer leurs futures pensions. Des mesures de simplification seront également prises" pour les salariés "qui relèvent de plusieurs régimes de retraite".

- Engagement n 6: pas de hausse des impôts et des cotisations sociales.

- Engagement n 7: augmenter la durée d'activité "est la seule solution à la fois juste et efficace" pour faire face au défit démographique du vieillissement de la population, mais "sans préjuger du levier utilisé (augmentation de la durée de cotisation, recul de l'âge légal de départ)".

- Engagement n 8: "le changement sera (...) progressif. L'augmentation de la durée d'activité s'étalera sur plusieurs années".

- Engagement n 9: pour "répartir équitablement l'effort entre les assurés", le gouvernement souhaite maintenir le dispositif "carrières longues", permettant aux salariés qui ont commencé à travailler très jeune de partir tôt à la retraite. Mais il l'ajustera "compte tenu de l'allongement de la durée d'activité". Le gouvernement "tiendra également compte de la pénibilité propre à certains parcours professionnels".

- Engagement n 10: concernant l'emploi des seniors, le gouvernement encouragera "la mise en place de changements profonds en matière de politique des ressources humaines, de conditions de travail et de déroulement de carrière".

- Engagement n 11: le gouvernement s'engage à préserver un système "profondément solidaire (qui) offre une protection très large en matière de retraite contre les aléas de la vie professionnelle (chômage, temps partiel subi, maladie, etc.)". Il "s'assurera que ces mécanismes correspondent à la réalité des besoins sur le marché du travail, en particulier en matière de chômage non indemnisé".

- Engagement n 12: le gouvernement "mettra notamment en place une contribution supplémentaire sur les hauts revenus et les revenus du capital. S'agissant des particuliers, cette contribution ne donnera pas droit à restitution au titre du bouclier fiscal. Ces prélèvements supplémentaires seront affectés au financement des mécanismes de solidarité, à travers le Fonds de solidarité vieillesse (FSV)".

- Engagement n 13: "l'équité de la réforme suppose que l'augmentation de la durée d'activité concerne l'ensemble des Français, du public comme du privé. Les règles spécifiques à la Fonction publique font par ailleurs l'objet d'une concertation avec les organisations syndicales de la Fonction publique, afin d'étudier celles qui ne seraient plus adaptées. En ce qui concerne les régimes spéciaux, ces évolutions s'appliqueront dans le respect du calendrier de mise en oeuvre de la réforme de 2007".

- Engagement n 14: organisation de rencontres "périodiques" avec les partenaires sociaux "afin de s'assurer du respect de certains objectifs essentiels pour la sauvegarde de nos régimes de retraite, par exemple le maintien d'un taux de remplacement satisfaisant ou l'amélioration du taux d'emploi des seniors".
Pour lire la suite, cliquer sur la source : lepoint.fr