25 sept. 2010

Le point témoin d'une de nos "seniors-formations.fr"


Ils sont là pour parler d'eux et pour partager leurs inquiétudes au moment où ils s'apprêtent à "quitter leur casquette professionnelle". Georges Dupuy et son associé Serge Lanteaume s'efforcent de rationaliser, PowerPoint à l'appui : "Il y a l'important et il y a l'essentiel", leur explique calmement le premier. "L'important, c'est vos compétences, votre environnement professionnel. C'est votre cadre de référence, en somme. Et ça, vous allez le perdre. Alors, il va falloir vous recentrer sur l'essentiel." Et "l'essentiel" est écrit au tableau : la vie privée...

Lire la suite sur lepoint.fr

La formation des seniors vous intéresse, visitez seniors-formation.fr et formation-preparation-retraite.com

22 sept. 2010

Réforme des retraites : ultimes manoeuvres


"Non, tout n'est pas gravé dans le marbre", estime Le Nouvel Observateur en tête de son dossier consacré aux retraites (pages 16 à 28). Pour l'hebdomadaire, la réforme des retraites qui, le 23 septembre, "propulse de nouveau des centaines de milliers de Français dans les rues de nos villes peut encore être amendée".

A l'instar de ce journal, beaucoup d'opposants à cette réforme pensent qu'il est encore possible de faire obstacle au texte qui va être examiné par le Sénat à partir du 5 octobre. Pour la journée de grève de demain, notent Les Echos (page 4), les syndicats misent sur une mobilisation massive. Leur but, voire leur "obligation", est de faire mieux que le 7 septembre dernier en dépassant les 2,7 millions de manifestants.

"Je suis confiant", déclare dans Le Parisien/Aujourd'hui (page 4), le secré­taire général de la CFDT. Pour François Chérèque, le courant syndical est "en train de gagner le soutien populaire" et le rapport de force s'accentue de plus en plus entre les salariés et l'exécutif.

Les ouvertures consenties ces derniers jours par le gouvernement en faveur des travailleurs en situation de handicap, des chômeurs âgés et des femmes n'apaisent visiblement pas ce leader syndical. Selon lui, "le gouvernement est en train de se rendre compte que sa réforme n'est pas bonne. Au bout d'un moment autant changer de texte plutôt que de faire du rafistolage sur tout. Les dernières ouvertures démontrent que son projet de loi n'est pas juste".

Pour les opposants à la réforme, 67 ans, "c'est la limite qui dépasse les bornes", note L'Express (pages 44 et 46). En effet, outre le report de l'âge légal de départ à la retraite de 60 à 62 ans, la mesure qui porte à 67 ans (contre 65 actuellement) l'âge permettant d'obtenir une retraite à taux plein est celle "qui suscite le plus de colère". Une mesure que l'exécutif n'entend pas modifier.

Face à cette position, la rue reste l'un des moyens de pression des syndicats. Mais ces derniers placent également "leurs espoirs dans les sénateurs", ajoute L'Express. La CFDT, en particulier, "multiplie les contacts, esquisse des compromis" avec certains de ces parlementaires.

D'après le secrétaire général de Force ouvrière, interrogé par Les Echos, si la mobilisation du 23 septembre est une réussite, les modalités d'actions à entreprendre par la suite sont simples : "Soit on continue à mettre l'accent sur les manifestations, soit on le met sur les arrêts de travail." Pour le moment, observe Jean-Claude Mailly, "on ne sent pas de radicalisation mais on ne peut absolument pas l'exclure. Les salariés ont parfaitement compris qu'on leur fait payer les conséquences de la crise financière et ne l'acceptent pas".

Niches fiscales : 12,5 milliards d'économies en 2012
Pour 2012, on connaît désormais le montant des économies dégagées par la suppression de certaines niches fiscales. En déplacement à Nice, rapporte Le Figaro (page 17), le Premier ministre, François Fillon, a indiqué que "ces économies, fruits des mesures qui seront votées cet automne, atteindront 10 milliards d'euros en 2011 et 12,5 milliards en 2012".

D'après La Tribune (page 6), "le saut de 2,5 milliards d'une année sur l'autre" s'explique par le fait que certaines mesures visant l'impôt sur le revenu ne toucheront que les revenus de 2011, taxés en 2012. La fin de l'avantage fiscal lié au mariage est notamment l'une d'entre elles. Ainsi, note le quotidien économique, "en 2012, les particuliers utilisant les niches verront donc leur impôt augmenter, et ceux qui se sont mariés en 2011 ne profiteront pas de la triple déclaration de revenus".
Frédéric Lavignette
Source : La Mutualité Française

La formation des seniors vous intéresse, visitez seniors-formation.fr et formation-preparation-retraite.com

Retraites: Couac sur les mères de famille



La Halde estime que le relèvement de l’âge du départ à la retraite à taux plein de 65 à 67 ans va induire des inégalités hommes-femmes. Interrogé par «Le Parisien» sur la possibilité d’instaurer des aménagements sur la question, le ministre du Travail Eric Woerth a répondu par un «non» ferme… dans une version de l’interview qui ne devait pas être publiée.

Touchera, touchera pas à l'âge de la retraite à taux plein pour les mères de trois enfants ? A la veille d'une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites, adoptée la semaine dernière par l’Assemblée nationale et dont l’examen débutera le 5 octobre au Sénat, la question est au cœur des attentions. D’abord, car la Halde a mis le doigt dessus, estimant qu’en l’état, le projet de loi risquait de pénaliser ces femmes, plus souvent victimes de temps partiel et de carrières discontinues, mais aussi parce que le gouvernement semble se contredire sur la question.

Lundi soir, l’AFP retranscrivait en effet une interview du ministre du Travail, Eric Woerth, accordée au «Parisien», dans laquelle il était interpellé sur la question. «Etes-vous favorable à l’idée du président du Sénat, Gérard Larcher, de maintenir la retraite à taux plein à 65 ans pour les femmes ayant élevé trois enfants ?», lui demandait le journaliste. «Ce n'est pas le sujet (...) S'il y a des injustices, il faudra les corriger mais l'équilibre général du texte repose sur le recul à 62 ans de l'âge légal de la retraite et à 67 ans de l'âge de la retraite à taux plein. Ces bornes d'âge sont non négociables car elles sont essentielles à l'équilibre du système», répondait –entre autres- Eric Woerth. Le ministre se montrait donc intransigeant sur la question. Problème: le lendemain, ces termes fermes et définitifs n’apparaissent plus dans la version définitive publiée de l'interview. Le «ce n’est pas le sujet» est devenu «ne nous trompons pas de sujet», et le «non négociable» a disparu au profit de «elles ne peuvent être modifiées». Certes, la nuance est légère -le fond de la réponse reste le même, seule la forme la rend moins catégorique. Mais cela a suffi à créer la polémique, rappelant aux lecteurs que les interview de politiques sont souvent relues et annotées. Car c’est bien de là qu’est né l’imbroglio: le quotidien avait par mégarde envoyé la version non corrigée à l’AFP…

«La vraie question est celle
de la différence de salaires»
Quoiqu'il en soit, le ministre a précisé ses propos en marge de sa visite à l'association France-Alzheimer pour la journée mondiale de lutte contre cette maladie, hier. «Je n'ai jamais dit ça [qu'un aménagement pour les mères de famille était exclu, ndlr], a-t-il lancé. J'ai dit que le gouvernement était très ferme sur le [passage de] 65 à 67 [ans] mais je n'ai pas évoqué ce sujet en particulier.» «Tout ce qui peut être fait pour améliorer le texte, tout ce qui peut être fait pour faire en sorte que ce texte prenne encore plus en compte la situation des uns et des autres, des unes et des autres, sera fait. Il faut juste que ce soit dans l'équilibre général du texte», a-t-il ajouté. Ce qui n’a pas vraiment dissipé le flou artistique qui flotte autour de la question…

Pour revenir au fond de l’interview, Eric Woerth a finalement éclipsé la question de l’âge de départ à la retraite à taux plein en estimant que «la vraie question» est «celle de la différence de salaires». «Cette différence explique pourquoi les pensions des femmes restent inférieures à celles des hommes. C’est scandaleux, s’exclame le ministre. Il y a eu sur le sujet six lois votées qui n’ont pas changé grand-chose. Le projet du gouvernement prévoit de sanctionner financièrement les entreprises qui ne feront pas d’effort pour réduire les écarts de salaire hommes-femmes. Il faudra débattre du sujet avec les sénateurs et voir s’ils souhaitent aller plus loin», ajoute-t-il. Selon lui, «les salariés qui partent aujourd’hui à 65 ans et partiront demain à 67 ans ne sont pas, comme le prétend Martine Aubry, les ouvrières du textile. Les femmes concernées ont généralement arrêté de travailler il y a vingt ans en moyenne, le plus souvent par choix. Elles sont deux fois moins concernées par le minimum vieillesse ce qui veut dire concrètement qu’il ne s’agit pas des femmes aux revenus les plus modestes!», fait-il valoir.

Les propositions de la Halde
Telle est donc sa conception de «l’égalité hommes-femmes face à la retraite», un des trois points qu’il «souhaite voir avancer» au Sénat, avec celui des travailleurs handicapés et des chômeurs âgés. «Le président de la République souhaite augmenter le nombre de personnes handicapées pouvant bénéficier d’un régime de départ anticipé à la retraite, développe-t-il. (…) Nous devons par ailleurs répondre aux craintes des chômeurs âgés qui comptaient pouvoir prendre bientôt leur retraite. (…) Sur ces sujets, il y aura des amendements soit du gouvernement, soit de la majorité sénatoriale.»

Dans une délibération datée du 13 septembre et rendue publique mardi, la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité met en exergue les conséquences pour les femmes de la maternité sur leur déroulement de carrière y compris leur retraite. «Les femmes totalisent avec difficulté le nombre de trimestres nécessaires pour bénéficier de la retraite à taux plein», c’est pourquoi «il est indispensable de construire des systèmes de compensation». Ainsi, la Halde préconise notamment que soit plus largement appliquée «la possibilité ouverte par l’article L 241.3.1 du code de la sécurité sociale pour les salariés à temps partiel qui souhaitent cotiser à temps complet de bénéficier d’une prise en charge du surcoût par l’employeur» ; que soit pris «en compte les 100 meilleurs trimestres et non les 25 meilleures années pour la détermination du montant de la pension, ce qui correspond à la même durée de cotisation» pour mieux prendre en compte le temps partiel (30, 2 % des femmes occupent un emploi à temps partiel contre 5,7% des hommes) ; ou encore d’«ouvrir le droit au versement de la pension de réversion au partenaire pacsé survivant». Enfin, la Haute autorité propose de «maintenir à 65 ans l’âge de départ à la retraite à taux plein pour les personnes ayant pris un congé parental ou pour soins apportés à un enfant ou un parent malade», et appelle gouvernement à «favoriser une plus grande égalité professionnelle entre les femmes et les hommes» tout au long de la carrière pour éviter les écarts au moment de la retraite.


Marie Desnos - Parismatch.com


La formation des seniors vous intéresse, visitez seniors-formation.fr et formation-preparation-retraite.com