11 oct. 2013

Retraites : la grandeur d'une petite réforme

LE CERCLE. par Jean-Michel Charpin - Dans les années 1990, la population française était satisfaite de son système des retraites, tous les sondages l'attestent. Si des propositions de réforme sont apparues, c'est parce que les démographes et les économistes ont alerté sur la dégradation à venir des ratios démographiques, qui allait rendre impossible le financement des retraites.

Cette dégradation résulte de la conjonction de l'augmentation régulière (et heureuse) de l'espérance de vie et de l'arrivée à l'âge de cessation d'activité des générations nombreuses du baby-boom.
Dans tous les pays, les réformes des retraites ont visé principalement l'augmentation de l'âge de cessation d'activité et du taux d'emploi des seniors. C'est doublement logique.
D'une part, en effet, tous les âges de la vie se décalent vers le haut de façon cohérente avec l'allongement de l'espérance de vie : l'âge de fin des études, de l'entrée sur le marché du travail, de l'accès à un logement indépendant, de la mise en couple, des naissances des enfants, etc. Il serait curieux que seul l'âge de cessation d'activité ne se décale pas. D'autre part, l'augmentation de l'âge de cessation d'activité a un effet puissant sur les comptes des régimes de retraite : elle augmente la période pendant laquelle des cotisations sont reçues par ces régimes et elle diminue la longueur de la période de versement des pensions.
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http://lecercle.lesechos.fr/economie-societe/social/retraites/221181090/retraites-grandeur-dune-petite-reforme