Retraite : " On ne sait même plus à quoi on a droit "

 
                          

A Aiffres, le couple Renaudeau n'est sûr de rien pour sa retraite.
La cinquantaine a beau être pour demain, Nadine Renaudeau et son époux Stéphane sont lancés dans leur train à vive allure. Les filles sont au lycée pour la benjamine et étudiante à Metz pour l'aînée. Sacré budget. La retraite ne figure donc pas parmi les urgences. Mais on y pense. Morgane, l'étudiante, travaille même sur la dépendance retraite qui a fait l'objet de son mémoire. « Elle raisonne plutôt épargne retraite », sourit sa maman.
 " Les politiques jouent trop sur la division "
Certes, Monsieur a droit à une retraite par capitalisation à son travail. Mais Nadine, professeur de SES au lycée de la Venise-Verte, et son mari, juriste négociateur dans une mutuelle à Niort (SMA BTP) n'ont pas forcément thésaurisé pour leurs vieux jours.
« Dans le meilleur des cas, je partirai à 67 ans. Avec la réforme Fillon, mes enfants n'entrent plus dans le calcul. J'ai perdu deux ans parce qu'elles sont nées avant 2004 », confie Madame. Stéphane partirait au mieux à 65 ans, « mais aujourd'hui, on ne sait même plus à quoi on a droit tellement cela évolue vite. Quel que soit le gouvernement, on est sûr de rien ».

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