6 oct. 2009

Longévité et régimes de retraite ne font pas bon ménage


Dans les pays développés, l'espérance de vie augmente depuis des décennies en moyenne de trois mois chaque année et on finit par se demander quand cela va s'arrêter, car on sait bien que les arbres ne poussent jamais jusqu'au ciel.

Des chercheurs anglais viennent de tenter d'apporter une réponse à cette question, en dressant un tableau de tous les facteurs qui modulent l'espérance de vie.

Selon une analyse publiée dans le Journal of Population Angeing, l'avenir pourrait réserver des surprises et plusieurs spécialistes se demandent si dans des pays comme les Etats-Unis où l'obésité frise l'épidémie, l'espérance de vie ne pourrait pas diminuer dans les prochaines années.

Or la question est importante car le vieillissement de la population, indépendamment de ses conséquences sur le rendement des régimes de retraite, conditionne toutes les politiques publiques, de santé, de vieillesse, d'aménagement du territoire, de transports, � etc.

Aujourd'hui, les statisticiens fractionnent, l'espérance de vie en fonction de tous les critères possibles et imaginables pour éclairer les décideurs.

Citons à titre d'exemple, qu'ils ont constaté que si les femmes ont une espérance de vie supérieure à celle des hommes, le statut marital des deux sexes crée aussi des différences, ainsi les personnes mariées ont tendance à vivre plus longtemps que les célibataires.

Ce sont des renseignements à exploiter par les assureurs.

La longévité pèse depuis des années sur le rendement des régimes de retraite, qu'ils soient par capitalisation ou par répartition.

Dans les régimes par capitalisation, il s'agit de transformer à un moment donné, un capital en rente viagère sur la base d'un tableau de mortalité, qui traduit l'espérance de vie du souscripteur à une date donnée.

Cette transformation s'effectue généralement au moment de la prise d'effet de la rente, mais rien n'empêche de souscrire une rente différée, calculée en fonction de sa date de prise d'effet, qui est l'un de points clés du contrat.

Pour un même capital, la rente que l'on peut obtenir est moins élevée qu'il a 10 ans, parce que l'assureur aura, statistiquement, à la payer 30 mois de plus.

Dans les régimes de retraite par répartition fonctionnant par points, ce qui est le cas des régimes Agirc et Arrco, l'allongement de l'espérance de vie produit les mêmes effets sur la durée de versement des pensions.

Pour en tenir compte, elle entraîne un décalage croissant entre le prix d'acquisition des points de retraite et la valeur annuelle des mêmes points qui servent de base au calcul des pensions.

Le régime de base de la Sécurité sociale, géré par la Caisse nationale d'assurance vie ,la CNAV, est un régime administré dont l'Etat, fixe les ressources et le niveau des pensions, prenant en charge l'équilibre financier.

Toute autre solution est possible, mais quel que soit le régime, le fait de devoir verser les pensions de plus en plus longtemps pèse sur leur montant, sauf à pouvoir en augmenter les ressources.

Dans un régime par capitalisation, il faudrait être en mesure d'augmenter le capital destiné à fournir la rente et dans un régime par répartition, il faudrait augmenter ses ressources en majorant les cotisations, pour maintenir le niveau des pensions.

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