18 févr. 2013

Retraites complémentaires : cotiserez-vous plus... pour toucher autant ?

Pour réduire les déficits de l'Agirc-Arrco, le Medef est prêt à accepter une hausse des cotisations. Mais à condition qu'elle ne donne pas de nouveaux droits à la retraite aux salariés. Décryptage.

Les partenaires sociaux se sont laissé jusqu'au 7 mars pour trouver comment alléger les déficits des régimes de retraite complémentaire des salariés du privé, qu'ils cogèrent. Alors ils négocient, depuis novembre. Pour limiter les dépenses, d'une part, ils sont quasi tous d'accord pour désindexer les retraites Agirc et Arrco, c'est-à-dire pour que la revalorisation du 1er avril, voire des années suivantes, ne compense pas l'inflation. Pour augmenter les ressources de ces régimes, d'autre part, les syndicats ont convaincu le Medef d'accepter une hausse des cotisations. Le hic, c'est qu'une telle augmentation peut prendre deux formes différentes et que les partenaires sociaux ne sont pas d'accord sur laquelle adopter. Ils se sont quittés sur ce désaccord lors de leur dernière réunion jeudi 14 février.
La question est technique mais pas anecdotique : dans un cas, vous cotiseriez plus pour toucher une meilleure pension, dans l'autre vous cotiseriez plus, sans contrepartie.
Deux mécanismes possibles
C'est parce qu'à l'Agirc-Arrco, les taux de cotisations dépendent de deux facteurs : le " taux d'appel " et le " taux contractuel ". Le patronat et la CFDT penchent pour une hausse du premier. Le Medef propose de le passer progressivement de 125 à 130 % de 2015 à 2020. Ce qui reviendrait à augmenter la part de cotisations qui n'ouvre pas de droits à la retraite. Quatre syndicats - CGT, FO, CFTC et CFE-CGC - demandent en revanche une hausse du taux contractuel, qui donnerait, elle, droit à plus de points de retraite aux cotisants et donc, à terme, à une meilleure pension.
Medef et CFDT estiment que promettre des pensions plus généreuses aux futurs retraités, même contre cotisations, c'est faire peser des risques supplémentaires à long terme pour les comptes des régimes. Jean-François Pilliard, le chef de file des négociations pour l'organisation patronale, souligne toutefois qu'" il y a des évolutions possibles " dans sa position globale. De nouvelles cotisations doivent ouvrir de nouveaux droits pour les futures générations de retraités, rétorquent de leur côté les quatre autres syndicats.
Ce qu'une hausse de ces taux changerait pour un non cadre avec 35 000 € de salaire annuel
Prenons un exemple pour y voir plus clair. Si vous être salarié du privé non cadre et que votre salaire brut annuel est de 35 000 €, on vous prélève actuellement 1330 € de cotisations salariales par an au titre de la retraite complémentaire. Et votre employeur paie 1995 € de cotisations patronales, toujours...
 
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Retraite et retraite complémentaire